Le diabète de type 2 progresse dans le monde, mais il n’est pas une fatalité. Prévenir le diabète de type 2 repose sur des leviers concrets et mesurables : activité physique régulière, perte de poids modérée, alimentation protectrice, sommeil et, dans certains cas, traitement préventif. Ce dossier synthétise les preuves les plus solides, propose des stratégies en 5 étapes et détaille le rôle du sport pour retarder son apparition, avec des repères chiffrés, des études récentes et des outils pratiques pour passer à l’action. Nous verrons d’abord les définitions et les chiffres clés, puis les mécanismes qui relient l’activité physique à la sensibilité à l’insuline. Ensuite, place aux méthodes validées (aérobie, HIIT, renforcement), aux choix alimentaires, au sommeil et aux approches médicamenteuses ciblées. Enfin, vous trouverez des check-lists applicables dès aujourd’hui.
Définitions et contexte
Qu’appelle-t-on « prédiabète » et diabète de type 2 ?
Le diabète de type 2 est une maladie métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique due à une résistance à l’insuline et à un déficit relatif de sécrétion d’insuline. Le prédiabète désigne une hyperglycémie modérée (glycémie à jeun élevée et/ou intolérance au glucose) qui n’atteint pas les seuils diagnostiques du diabète mais expose à un risque important d’évolution vers celui-ci. En France, les référentiels retiennent une définition alignée sur les standards internationaux (glycémie à jeun, HGPO, HbA1c).
Le diabète de type 2
Le diabète sucré est une élévation chronique de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie) et regroupe plusieurs maladies de pathogénie différente (trouble de la sécrétion et/ou de l’action de l’insuline. Il est défini, selon les critères proposés en 2006 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par :
–une glycémie > 1,26 g/l (7,0 mmol/l) après un jeûne de 8 heures et vérifiée à deux reprises ;
-la présence de symptômes de diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) associée à une glycémie (sur plasma veineux) ≥ 2 g/l (11,1 mmol/l) ;
-une glycémie (sur plasma veineux) ≥ 2 g/l (11,1 mmol/l) 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose.
Le prédiabete : un avertissement précoce
Le prédiabète est un état de santé où les niveaux de glucose sanguin sont plus élevés que la normale, mais pas encore au niveau du diabète de type 2. Cette phase est importante car, sans intervention, elle peut évoluer vers un diabète de type 2 en cinq à dix ans.
Le prédiabète ou intolérance au glucose, correspond à une hyperglycémie modérée, c’est-à-dire n’atteignant pas
le seuil diagnostic de diabète, mais associée à une augmentation du risque de progression vers le diabète de
type 2. Il est défini, selon les critères proposés en 2006 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par :
– une hyperglycémie modérée à jeun : glycémie entre 1,10 g/l (6,1 mmol/l) et 1,25 g/l (6,9 mmol/l) après un jeûne de 8 heures et vérifiée à deux reprises ;
–et/ou une intolérance au glucose : glycémie (sur plasma veineux) comprise entre 1,4 g/l (7,8 mmol/l) et 1,99 g/l (11,0 mmol/l) 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose.
Pourquoi parler de prévention maintenant ?
À l’échelle mondiale, environ 830 millions de personnes vivent avec un diabète (principalement de type 2), et plus de la moitié ne reçoivent pas de traitement. Les dépenses de santé liées atteignaient environ 1 015 milliards de dollars en 2024. En parallèle, 635 millions d’adultes présentent une intolérance au glucose, état à haut risque. Ces chiffres expliquent l’intérêt de prévenir le diabète de type 2 en amont. En France, 3,8 à 4,3 millions de personnes vivent avec un diabète, majoritairement de type 2, avec des disparités régionales et un fardeau plus lourd dans les DROM.
Le diabète de type 2 peut-il être retardé, voire évité ?
Oui. Des essais historiques ont montré qu’un programme intensif de mode de vie (perte de poids de 5 à 7 %, activité physique ≥150 min/sem) réduit l’incidence du diabète de type 2 de 58 % chez les personnes à haut risque, avec une efficacité supérieure à la metformine seule (-31 %). Des bénéfices persistent à long terme.
Quelles stratégies pour gérer le pré-diabète ?
Voici un plan sde prise en charge du pré-diabète centré sur l la modification des habitudes, un programme nutritionnel, l’activité physique, l’éducation thérapeutique et un suivi médical régulier.
1) Suivi médical & repères
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Bilan initial : glycémie à jeun, HbA1c, profil lipidique, TA, IMC, tour de taille.
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Objectifs (à personnaliser) : HbA1c < 5,7–6,0 %, perte de 5–10 % du poids si surpoids, tour de taille ↓.
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Fréquence : contrôle tous les 3–6 mois, adaptation du plan.
2) Programme nutritionnel (pratique et durable)
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Structure des repas : ½ assiette légumes, ¼ protéines (poisson/volaille/œufs/légumineuses), ¼ féculents complets.
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Glucides de qualité : céréales complètes, légumineuses, fruits entiers ; limiter produits ultra-transformés, sucres ajoutés, boissons sucrées.
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Protéines & fibres à chaque repas → satiété et courbe glycémique plus plate.
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Matières grasses : privilégier olive/colza/noix ; réduire fritures/charcuteries.
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Rythme : 3 repas (ou 2–3 + collation protéinée/fibre) réguliers pour éviter les grignotages.
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Objectif perte de poids (si besoin) : déficit modéré (≈300–500 kcal/j), suivi 12 semaines.
3) Activité physique (le médicament puissant)
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Cardio :
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Renforcement : 2–3 séances/sem (corps entier, 6–10 exercices, 2–4 séries de 8–15 reps) pour augmenter la masse musculaire et la sensibilité à l’insuline.
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Bouger souvent : 2–3 min d’activité légère toutes les 30–60 min si travail sédentaire.
4) Sommeil, stress, habitudes
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Sommeil : 7–9 h régulières → moins de fringales et meilleure sensibilité à l’insuline.
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Gestion du stress : respiration, marche, méditation 5–10 min/j.
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Alcool & tabac : modérer (ou arrêter) ; le tabac majore le risque cardio-métabolique.
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Hydratation : eau en priorité.
5) Éducation thérapeutique & outils
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Éducation thérapeutique : comprendre index/charge glycémique, lire les étiquettes, gérer les portions.
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Auto-suivi : poids hebdomadaire, tour de taille mensuel, carnet repas/activité.
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Technologies (optionnel) : podomètre, montre, parfois système de mesure continue en essai court pour visualiser l’impact des repas et de l’exercice.
Mécanismes : comment l’activité physique protège-t-elle ?
Bouger augmente l’absorption du glucose par le muscle via les transporteurs GLUT4 indépendants de l’insuline pendant l’effort, puis améliore la sensibilité à l’insuline au repos en favorisant la biogenèse mitochondriale, la masse musculaire et la réduction de la graisse viscérale. Le renforcement musculaire accroît le « réservoir » métabolique (plus de muscle = plus de sites capteurs du glucose), tandis que l’endurance améliore l’oxydation lipidique et l’inflammation de bas grade. À l’échelle du mode de vie, réduire le temps assis limite les pics glycémiques postprandiaux, même si les essais en vie réelle montrent des effets variables hors laboratoire.
Données chiffrées récentes : ce que disent les études
• Programme intensif de mode de vie (DPP) : -58 % d’incidence en 2,8 ans ; metformine : -31 %. L’effet du mode de vie reste dominant.
• Personnes ≥60 ans engagées dans un programme structuré : jusqu’à -71 % d’incidence.
• Perte de poids ≥5 % chez des sujets en prédiabète : rémission du prédiabète chez ~40 % des participants dans certaines cohortes, avec normalisation de la glycémie.
• HIIT chez des personnes prédiabétiques : amélioration notable de la glycémie et de l’HbA1c, comparable ou supérieure à l’endurance modérée.
• Combinaison aérobie + renforcement : effets additifs sur la glycémie et le profil lipidique.
• Interrompre le temps assis : bénéfices aigus prouvés ; en vie réelle, un RCT libre n’a pas montré d’effet net sur 3 mois, ce qui plaide pour l’ajout d’activité planifiée.
Rôle du sport pour prévenir le diabète de type 2
Alterner cardio (marche/natation/course à pied) et musculation via un exercice contre résistance régulier constitue le duo le plus efficace pour prévenir le diabète, soutenir la composition corporelle et stabiliser la glycémie sur le long terme.
Comment l’activité physique aide-t-elle ?
Effets immédiats (pendant et après l’effort)
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Effet hypoglycémiant : les muscles captent davantage de glucose sans nécessiter autant d’insuline → amélioration de la glycémie dans les heures qui suivent.
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Sensibilité à l’insuline ↑ : plus forte pendant 24–48 h après une séance, ce qui facilite un contrôle glycémique plus stable.
Effets à moyen/long terme (avec régularité)
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Baisse de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) : l’entraînement régulier réduit la moyenne de glycémie sur 2–3 mois.
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Réduction du risque cardio-métabolique : triglycérides, tour de taille et tension artérielle tendent à diminuer ; VO₂max et capacité d’effort augmentent.
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Poids & composition : meilleure oxydation des graisses, maintien/augmentation de la masse maigre → métabolisme plus favorable.
Rôle du type d’exercice
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Aérobie (marche rapide, vélo, natation) : très efficace pour lisser les pics post-prandiaux.
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Renforcement/musculation : augmente/maintient la masse musculaire, soutient la sensibilité à l’insuline au repos.
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Mix des deux : souvent supérieur à l’un seul.
Trois piliers complémentaires
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Activité aérobie (marche rapide, vélo, natation)
• Objectif : ≥150 minutes/semaine en intensité modérée, ou ≥75 minutes en intensité soutenue, idéalement réparties sur ≥3 jours.
• Effets : baisse de l’HbA1c, de la graisse viscérale, amélioration de la sensibilité à l’insuline.
• Preuves : nombreuses méta-analyses et lignes directrices. -
Renforcement musculaire (2 à 3 séances/semaine)
• Objectif : 8–10 exercices polyarticulaires, 1–3 séries de 8–12 répétitions, progression graduelle.
• Effets : augmentation de la masse maigre, meilleure clairance du glucose, bénéfices sur lipides et tension. -
HIIT (entraînement fractionné haute intensité)
• Objectif : blocs courts (ex. 4×4 min ou 10×1 min) encadrés, 1 à 3 fois/semaine, alternés avec des séances plus calmes.
• Effets : amélioration rapide de la VO2max, baisse glycémie postprandiale, baisse HbA1c chez les prédiabétiques.
Faut-il choisir entre cardio, musculation et HIIT ?
Non : combiner aérobie + renforcement fait mieux que l’un ou l’autre isolément chez les personnes à risque. Le HIIT est un accélérateur utile pour celles et ceux qui le tolèrent, après avis médical si facteurs de risque cardiovasculaires.
Tableau comparatif (exercice et prévention du DT2)
| Modalité | Dose conseillée | Effets métaboliques principaux | Points forts | Pour qui ? |
|---|---|---|---|---|
| Aérobie modérée (marche rapide, vélo) | ≥150 min/sem (≥3 jours) | ↑ sensibilité à l’insuline, ↓ graisse viscérale, ↓ HbA1c | Facile à intégrer, faible coût | Tous, reprise progressive |
| HIIT | 1–3 séances/sem, blocs courts | ↓ glycémie postprandiale, ↑ VO2max | Gains rapides, court | Sujets entraînés ou encadrés |
| Renforcement | 2–3 séances/sem | ↑ masse musculaire, ↑ GLUT4, profil lipidique | Préserve autonomie, dépense au repos | Tous, surtout >50 ans |
| « Brise-assis » (pauses actives) | 2–3 min toutes 30–60 min | ↓ pics glycémiques (effet aigu) | Faisable au travail | Complément, à coupler à l’AP planifiée |
Quels sports sont recommandés pour prévenir le diabète ?
Cardio “base métabolique”
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Marche rapide / course à pied : améliore la sensibilité à l’insuline, fait baisser la glycémie post-repas et augmente la dépense énergétique. Démarre en marche rapide, alterne marche/course selon ton niveau.
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Natation : travail complet, faible impact, parfait en cas de surpoids ou de douleurs articulaires ; favorise l’oxygénation et la gestion du stress.
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Vélo / elliptique / rameur : alternatives douces pour entretenir le volume hebdomadaire sans surcharge.
Renforcement “glucose-friendly”
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Musculation / entraînement musculaire : augmente la masse maigre et la captation du glucose au repos.
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Exercice contre résistance (haltères, machines, bandes) : 2–3 séances/semaine, 6–10 mouvements du corps entier (8–15 reps), progression douce. C’est l’un des leviers les plus puissants pour la prévention.
Mix gagnant (exemple hebdo)
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3× séances cardio (ex. natation, course à pied, vélo) de 30–45 min en intensité modérée.
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2× séances de musculation (ou circuit de résistance) de 30–40 min, incluant squat/fente, tirage/poussée, gainage.
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10–15 min de marche après les repas principaux pour lisser la glycémie.
Adaptations
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En présence de pathologies associées ou de limitations, passe par une activité physique adaptée (APA) avec un pro formé pour calibrer l’effort, les intensités et les contraintes articulaires.
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Sur traitements hypoglycémiants : surveille ta glycémie autour des séances et prévois une collation si nécessaire.
Alimentation protectrice : quelles preuves ?
Méditerranéenne, le bon « profil »
Les grandes cohortes et méta-analyses associent une forte adhésion au régime méditerranéen (fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive, poissons, noix) à une baisse du risque de diabète de type 2 (réduction relative de l’ordre de 12 à 20 % selon les études), avec des effets sur la glycémie et le poids.
Doit-on supprimer les sucres ? Mieux vaut viser la qualité des glucides : limiter les boissons sucrées (associées à un risque accru de DT2 indépendamment du poids), privilégier les fibres, les céréales complètes et l’eau. Les édulcorants ne sont pas une solution miracle et restent discutés.
Viandes et aliments ultra-transformés : le signal est clair
Une analyse portant sur près de deux millions de personnes associe 50 g/j de viande transformée (≈2 tranches de jambon) à +15 % de risque de DT2 à 10 ans ; 100 g/j de viande rouge non transformée à +10 %. Cela converge avec les données reliant une consommation élevée d’aliments ultra-transformés au risque cardiométabolique.
Sommeil, stress, tabac : les « angles morts » du quotidien
Les dernières recommandations américaines (2025) placent désormais le sommeil sur le même plan que l’alimentation et l’activité physique pour la prévention du diabète de type 2. Dormir régulièrement 7–9 heures, traiter l’apnée du sommeil et réduire la dette de sommeil améliorent la sensibilité à l’insuline. La gestion du stress (techniques de respiration, activité physique, thérapies cognitives) limite les comportements à risque (grignotage, sédentarité). Arrêter de fumer réduit le risque de DT2 et de complications.
Médicaments et prévention : quand et pour qui ?
Metformine : une option ciblée
La metformine reste l’option médicamenteuse la plus étudiée pour retarder l’apparition du DT2, particulièrement chez les personnes plus jeunes, avec IMC élevé et HbA1c proche des seuils diagnostiques, lorsque les mesures de mode de vie s’avèrent insuffisantes. Son effet (-31 % d’incidence dans DPP) est inférieur à celui du mode de vie mais utile dans des profils bien sélectionnés.
Médicaments anti-obésité : des signaux forts
Les agonistes du GLP-1 (sémaglutide) et les agonistes doubles GIP/GLP-1 (tirzépatide) réduisent fortement le poids et, dans des essais chez des sujets obèses sans diabète, diminuent la progression vers le DT2. Dans SELECT, le sémaglutide a réduit de 73 % la progression vers le diabète sur 4 ans chez des personnes en surpoids/obésité et maladie cardiovasculaire établie. Le tirzépatide a montré jusqu’à 94 % de réduction du risque de développer un DT2 sur 3 ans chez des adultes en surpoids/obésité avec prédiabète (SURMOUNT-1 extension). Ces résultats concernent des populations spécifiques, avec un encadrement médical strict et des effets indésirables digestifs possibles ; le remboursement et l’accès varient selon les pays. Ils ne remplacent pas le mode de vie, mais peuvent l’amplifier chez certains profils.
Faut-il prendre un médicament pour prévenir le diabète de type 2 ? Uniquement après évaluation personnalisée des bénéfices/risques, en seconde intention derrière un programme intensif de mode de vie, et en tenant compte des recommandations nationales et de l’accès.
Dépistage et parcours en France
Les parcours de soins HAS pour le diabète de type 2 ont été actualisés en 2024–2025. En prévention, cibler le dépistage sur les sujets à risque (surpoids/obésité, antécédents familiaux, HTA, dyslipidémie, sédentarité, origine géographique à risque, antécédent de diabète gestationnel) permet d’identifier précocement un prédiabète et d’orienter vers une prise en charge de mode de vie intensive. Les rapports publics récents insistent sur le renforcement de la prévention primaire et l’accès aux programmes d’activité physique adaptée.
Plan d’action en 5 étapes
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Bouger chaque jour (objectif minimum 7 000–10 000 pas/j ou 30 min/j de marche rapide ; idéalement 150–300 min/sem d’aérobie + 2–3 séances de renforcement. Fractionnez si besoin (3×10 min).
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Cibler une perte de poids de 5 à 7 % si IMC ≥25
• Exemple : de 90 kg à 84–85 kg. Progrès graduel (-0,5 kg/sem). Suivi régulier. -
Manger « méditerranéen » sans compter les grammes
• Assiette type : ½ végétaux (légumes/légumineuses), ¼ céréales complètes, ¼ protéines (poissons, volailles, œufs, légumineuses), huile d’olive, noix. Limiter viandes transformées, boissons sucrées et produits ultra-transformés. -
Dormir et récupérer: Cibler 7–9 h/nuit, heure de coucher régulière ; dépistage de l’apnée si ronflements/somnolence.
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Bilan médical si facteurs multiples: Évaluer la pertinence d’une metformine ou d’un traitement anti-obésité chez des sujets très à risque, après tentative structurée de mode de vie.
Programme sport (12 semaines)
Semaines 1–4
• 3×/sem : 30–40 min marche rapide (échelle d’essoufflement 5–6/10)
• 2×/sem : renforcement (squats sur chaise, pompes inclinées, tirage élastique, fentes, gainage) 2 séries de 10–12 reps
• Chaque 30–60 min assis : 2 min debout/marche
Semaines 5–8
• 3×/sem : 40–50 min aérobie (inclure 6×1 min plus rapide/1 min lente)
• 2–3×/sem : renforcement 3 séries, ajouter charge progressive
Semaines 9–12
• 2×/sem : HIIT (10×1 min intensité élevée/1 min récupération ou 4×4 min à 85–90 % FCmax encadré)
• 2×/sem : aérobie modérée 30–40 min
• 2×/sem : renforcement 3 séries, 6–10 exercices
Points de sécurité : échauffement 5–10 min, hydratation, adaptation en cas de douleur, avis médical si pathologies cardiovasculaires ou symptômes d’alerte.
Le HIIT est-il « obligatoire » ? Non. Il s’agit d’un accélérateur ; on peut obtenir des bénéfices substantiels avec l’aérobie modérée et le renforcement réguliers.
Check-list express «prévenir le diabète de type 2 »
• Mot-clé : « Bouger + Manger + Dormir + Suivi »
• Bouger : 150–300 min/sem, 2–3 séances de renforcement, pauses actives
• Manger : végétaux, céréales complètes, légumineuses, huile d’olive ; eau ; limiter boissons sucrées, viandes transformées, ultra-transformés
• Dormir : 7–9 h, horaires réguliers, apnée dépistée
• Suivi : poids, tour de taille, pression artérielle, HbA1c/glycémie selon risque ; orientation programme APA
Erreurs fréquentes (et correctifs)
• Tout miser sur les pas sans renforcement → Ajouter 2 séances « force »/sem pour maximiser la sensibilité à l’insuline
• Couper les glucides drastiquement → Privilégier la qualité (fibres, index glycémique bas) plutôt que l’exclusion totale
• Oublier le sommeil → Mettre un couvre-feu digital, régulariser l’heure de coucher
• Se reposer uniquement sur un médicament → Les médicaments complètent mais ne remplacent pas l’activité physique et l’alimentation
• S’entraîner dur mais rester assis 10 h/j → Insérer des micro-pauses debout/marche
À retenir
• Prévenir le diabète de type 2, c’est d’abord 5–7 % de perte de poids + 150 min/sem d’activité + renforcement.
• Le régime méditerranéen est un cadre simple et protecteur.
• Le sommeil compte autant que l’assiette et les baskets.
• Metformine et traitements anti-obésité peuvent retarder le DT2 chez des profils sélectionnés, sous supervision.
• Les bénéfices se mesurent en semaines ; la prévention commence aujourd’hui.
FAQ
La marche suffit-elle pour prévenir le diabète de type 2 ?
Oui, si elle est régulière et suffisamment soutenue (≥150 min/sem), surtout combinée au renforcement.
Perdre 5 à 7 % de poids change vraiment la donne ?
Oui, c’est l’ordre de grandeur qui a permis -58 % d’incidence dans DPP.
Faut-il bannir totalement le sucre ?
Pas besoin d’extrêmes : visez l’eau comme boisson principale, réduisez franchement les boissons sucrées ; le reste se joue sur la qualité globale du régime.
La metformine en prévention, c’est pour moi ?
Parlez-en si vous êtes jeune avec IMC élevé et glycémie limite malgré un programme intensif de mode de vie. Décision au cas par cas.
Et les nouveaux médicaments amaigrissants ?
Efficaces chez des profils sélectionnés (obésité/prediabète), avec suivi spécialisé ; jamais à la place du mode de vie.
En conclusion, pratiquer une activité physique régulière est l’un des meilleurs leviers de prévention du diabète et de gestion du diabète au quotidien. Chez les personnes à facteur de risque élevé, en Pré-diabete ou intolerance à l’hyperglycémie, l’activité physique adaptée couplée à un programme nutritionnel et à la modification des habitudes permet de réduire le risque de développer un diabète de type 2 grâce à l’effet hypoglycémiant de l’exercice physique, à la hausse de la sensibilité à l’insuline, à l’amélioration de la glycémie et à la baisse de l’hémoglobine glyquée.
Pour les personnes vivant avec un diabétique de type 2 ou un diabète gestationnel, l’activité physique et diabète se traduit concrètement par le contrôle du taux de sucre (taux de glucose) dans le système de mesure continue, une meilleure vie quotidienne et une réduction du risque cardio-métabolique.
Côté sports recommandés : marche rapide, course à pied dosée et exercice contre résistance / entraînement musculaire, le tout dans une logique de sport santé et d’activité physique et sportive progressive, au service de la perte de poids et du contrôle de la glycémie. La haute autorité de santé rappelle l’importance d’un suivi médical, d’une éducation thérapeutique et d’un régime alimentaire adaptés. Bref, activité physique régulière + alimentation cadrée + accompagnement = réduction du risque et contrôle glycémique durable pour tous les vivant avec le diabète.
Références
- https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/referenciel_pratiques_diabete.pdf
- American Diabetes Association (ADA), 2025, “3. Prevention or Delay of Diabetes and Associated Comorbidities,”
- Knowler WC et al., 2002, “Reduction in the Incidence of Type 2 Diabetes with Lifestyle Intervention or Metformin,”
- CDC, 2024, National DPP Lifestyle Change Program—Key Outcomes (58 % de réduction avec 5–7 % de perte de poids).
- WHO, 2024, Diabetes Fact Sheet (830 millions de personnes). https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/diabetes
- Hartman SJ et al., 2025, “Impacts of Reducing Sitting Timeor Increasing Sit-to-Stand Transitions on Blood Pressure and Glucose Regulation in Postmenopausal Women: Three-Arm Randomized Controlled Trial
- Ma JC et al., 2025, “Intervention effect of combined resistance and aerobic exercise…,”
- Chen X et al., 2025, “HIIT vs MICT in Prediabetes,” Front Endocrinol. PMC
- Yan R et al., 2025, “Comparative effectiveness of different exercise modality on prediabetes,” Front Endocrinol.
- Kotzakioulafi E et al., 2023, “High vs Low Adherence to the Mediterranean Diet,”
- Li C et al., 2024, “Meat consumption and incident T2D,” Lancet Diabetes Endocrinol.
- HAS, 2024, “Stratégie thérapeutique du patient vivant avec un DT2,” et parcours 2025 (France).



