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Comment l’activité physique devient un enjeu de santé publique face aux maladies chroniques

Comment l’activité physique devient un enjeu de santé publique face aux maladies chroniques

1. L’importance de la lutte contre l’inactivité physique et la sédentarité

Les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers touchent de plus en plus de personnes dans le monde. Pour réduire leur incidence, les autorités sanitaires mettent en place des stratégies de prévention. Parmi les principales mesures : la promotion de l’activité physique et la lutte contre la sédentarité. Il a été prouvé que l’exercice physique joue un rôle essentiel dans la prévention des maladies chroniques, tant en prévention primaire qu’en prévention secondaire.

 

2. Définir l’activité physique et le sport

L’activité physique inclut tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques. À l’opposé, le sport, bien que considéré comme une sous-catégorie de l’activité physique, est souvent encadré par des règles et pratiqué individuellement ou en équipe, dans un contexte compétitif ou de loisir.

 

Définition de l’activité physique :

L’activité physique désigne tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui entraîne une dépense énergétique. Elle englobe une large gamme d’activités, allant des tâches quotidiennes (marcher, jardiner, monter les escaliers) aux activités intentionnelles comme l’exercice physique structuré.

Exemples d’activités physiques :

  • Faire les courses.
  • Jouer avec des enfants.
  • Danser ou faire du yoga.
  • Travailler dans le jardin.

Définition du sport :

Le sport est une forme spécifique d’activité physique, souvent structurée, organisée et compétitive, qui implique un ensemble de règles ou de conventions. Il est généralement pratiqué dans le but d’améliorer les performances, de se divertir ou de maintenir une bonne condition physique.

Exemples de sports :

  • Le football.
  • Le tennis.
  • La natation.
  • L’athlétisme.

Différences principales :

  1. Objectif :

    • L’activité physique peut être fonctionnelle (faire un effort pour accomplir une tâche).
    • Le sport vise souvent la performance, le loisir ou la compétition.
  2. Structure :

    • L’activité physique est souvent non structurée ou informelle.
    • Le sport suit des règles précises et implique une organisation.
  3. Compétition :

    • L’activité physique n’est pas nécessairement compétitive.
    • Le sport inclut parfois une dimension compétitive.

 

3. Pratique sportive en Europe et en France

3.1. Pratique sportive : un aperçu des chiffres européens et français

Pourquoi près de la moitié des Européens ne font-ils jamais de sport ? Selon l’enquête Eurobaromètre de 2017, 46 % des Européens déclarent ne jamais pratiquer d’activité sportive. Un constat préoccupant qui met en lumière des disparités marquées entre pays. En France, les chiffres sont similaires : 46 % des Français ne font jamais de sport, bien que 54 % déclarent avoir pratiqué une activité physique au cours de l’année écoulée.

Ces données révèlent une tendance générale où certaines nations, notamment les pays scandinaves, se distinguent par des taux élevés de pratique sportive régulière. À l’inverse, les pays du sud-est de l’Europe affichent des taux bien inférieurs.

Quelques chiffres clés pour mieux comprendre :
  • Pays scandinaves : Plus de 60 % de la population pratique régulièrement une activité sportive.
  • Pays du sud-est de l’Europe : Moins de 30 % des citoyens s’adonnent à des activités physiques.
  • France : Une situation médiane, avec une division équilibrée entre pratiquants et non-pratiquants.

3.2. Les facteurs expliquant les disparités sportives en Europe

Qu’est-ce qui explique ces différences entre les pays européens ? Plusieurs facteurs socio-économiques et culturels influencent directement la pratique sportive.

3.2.1. Le niveau d’éducation: Les pays où le niveau d’éducation est élevé tendent à avoir une population plus active. Les études montrent que les personnes ayant un diplôme supérieur sont plus susceptibles de pratiquer régulièrement un sport. L’éducation joue un rôle clé dans la sensibilisation aux bienfaits du sport sur la santé.

3.2.2. L’accès aux infrastructures: Les pays disposant de nombreuses infrastructures sportives accessibles (salles de sport, terrains publics, etc.) enregistrent des taux de pratique plus élevés. Dans les pays scandinaves, par exemple, les infrastructures sont largement subventionnées, encourageant la population à adopter un mode de vie actif.

3.2.3. Le contexte socio-économique: Dans les régions économiquement défavorisées, la pratique sportive est souvent reléguée au second plan face à des priorités comme l’emploi ou l’accès à l’éducation. En revanche, dans les pays où le pouvoir d’achat est élevé, les citoyens consacrent plus de temps et d’argent aux loisirs, y compris le sport.

3.3. La situation en France : un équilibre fragile

Comment la pratique sportive évolue-t-elle en France ? La France affiche une situation contrastée, reflétant des disparités régionales et sociales importantes.

Les différences régionales: Les grandes métropoles françaises, comme Paris ou Lyon, bénéficient d’une offre variée d’activités sportives, tandis que certaines zones rurales manquent d’infrastructures adaptées. Cette fracture géographique limite l’accès au sport pour une partie de la population.

La pratique sportive selon le genre: En France, les femmes pratiquent globalement moins de sport que les hommes, mais certaines activités échappent à cette règle. Par exemple :

  • L’équitation et la gymnastique sont majoritairement pratiquées par des femmes.
  • Les hommes, quant à eux, dominent dans des sports comme le football ou le rugby.

Cependant, les tendances évoluent avec l’essor de disciplines mixtes comme le running ou le fitness.

L’impact des catégories sociales: Les Français issus de catégories socio-économiques favorisées pratiquent davantage de sport que ceux issus de milieux modestes. L’abonnement à des clubs de sport ou à des salles de fitness reste une dépense difficilement accessible pour de nombreux foyers.

 

 

4. Tendances de la pratique sportive en France

Entre 2013 et 2017, la proportion des Français ne pratiquant jamais de sport a augmenté, passant de 42 % à 46 %. La baisse générale de la pratique sportive en Europe est préoccupante. Il est également intéressant de noter que la fréquence et l’intensité de la pratique diminuent avec l’âge. Les jeunes (15-24 ans) sont les plus actifs, tandis que cette tendance décroît chez les plus de 55 ans. Ce phénomène s’explique par un manque de temps, des priorités différentes ou un manque d’infrastructures adaptées.

Tendances générales en France

    • Augmentation de la sédentarité :
        • En 2013, 42 % des Français ne pratiquaient jamais de sport.

        • Ce chiffre a augmenté à 46 % en 2017, révélant une progression de la sédentarité.

    • Facteurs influençant la pratique :
        • Âge : Les jeunes (15-24 ans) sont les plus actifs, mais la fréquence et l’intensité diminuent avec l’âge.

        • Manque de temps : Les responsabilités professionnelles et familiales jouent un rôle majeur, en particulier pour les adultes actifs.

        • Infrastructure : Le manque d’équipements ou d’offres adaptées peut dissuader les seniors ou les populations des zones rurales.

Particularités liées à l’âge

    • Les jeunes (15-24 ans) :

       

        • Fréquence élevée : Ils privilégient souvent des activités dynamiques et sociales (sports collectifs, fitness, etc.).

        • Motivations principales : Plaisir, appartenance à un groupe, développement personnel.

    • Adultes actifs (25-55 ans) :

       

        • Pratique souvent conditionnée par des contraintes professionnelles et familiales.

        • Activités orientées vers la santé et la gestion du stress (running, yoga, sports individuels).

    • Seniors (55 ans et plus) :

       

        • Pratique en déclin : Impactée par des limitations physiques ou un manque de structures adaptées.

        • Sports privilégiés : Marche, natation, gymnastique douce.

 

5. Où et comment les Français pratiquent-ils le sport ?

Les lieux de pratique privilégiés :
Près de 40 % des sportifs français préfèrent pratiquer à l’extérieur, notamment dans les parcs ou en pleine nature. Seuls 18 % fréquentent les clubs sportifs et 5 % optent pour des salles de sport commerciales. La pratique en extérieur attire surtout les personnes âgées ou les moins diplômées, alors que les jeunes préfèrent les salles de sport.

En Europe, environ 30 % des personnes interrogées sont membres d’un club ou d’une salle de sport. En France, ce chiffre s’élève à 13 % pour les clubs sportifs et seulement 5 % pour les salles de sport.

Les préférences des Français en matière de lieux de pratique sportive révèlent des tendances distinctes :

    • Pratique en extérieur : Près de 40 % des sportifs français privilégient les activités en plein air, notamment dans les parcs ou en pleine nature. Cette préférence est particulièrement marquée chez les personnes âgées ou les moins diplômées.

    • Clubs sportifs : Environ 18 % des pratiquants fréquentent des clubs sportifs. Cette modalité est davantage choisie par les jeunes générations.

    • Salles de sport commerciales : Seuls 5 % des sportifs optent pour des salles de sport privées.

Ces chiffres indiquent une prédilection notable pour les activités en extérieur en France, contrastant avec d’autres pays européens où l’adhésion à des structures sportives est plus courante. En Europe, environ 30 % des personnes interrogées sont membres d’un club ou d’une salle de sport, tandis qu’en France, ce chiffre s’élève à 13 % pour les clubs sportifs et seulement 5 % pour les salles de sport.

Ces données soulignent l’importance de développer et d’entretenir des espaces publics dédiés à la pratique sportive en plein air, afin de répondre aux préférences majoritaires des Français. Parallèlement, encourager l’adhésion aux structures sportives pourrait contribuer à diversifier les modes de pratique et à renforcer le tissu associatif sportif.

 

6. Types de sports les plus pratiqués

La marche et la course à pied sont les activités favorites des Français, suivies par le fitness et la musculation. Ces activités offrent de nombreux avantages : elles peuvent être pratiquées à tout âge et avec peu d’équipement. Les sports aquatiques, comme la natation, et les sports de cycle complètent le podium.

Voici une analyse des types de sports les plus pratiqués en France, avec un aperçu des raisons de leur popularité et de leurs avantages :

6.1. Marche et course à pied

    • Popularité : Ces activités arrivent en tête des sports préférés des Français.

    • Atouts :
        • Facilité d’accès : elles peuvent être pratiquées n’importe où, sans équipement spécifique (excepté des chaussures adaptées).

        • Flexibilité : adaptées à tous les âges et niveaux de condition physique.

        • Bienfaits : amélioration de la santé cardiovasculaire, gestion du poids, réduction du stress.

6.2. Fitness et musculation

    • Popularité : Ces pratiques connaissent une montée en puissance, notamment chez les jeunes et les adultes actifs.

    • Atouts :
        • Personnalisation : possibilité d’adapter les séances aux objectifs individuels (force, endurance, perte de poids, etc.).

        • Accessibilité : nombreux cours en ligne, en salle ou à domicile.

        • Bienfaits : tonification musculaire, augmentation de la densité osseuse, amélioration de la posture.

6.3. Sports aquatiques (natation, aquagym, etc.)

    • Popularité : La natation est particulièrement prisée en raison de son accessibilité dans les piscines publiques et privées.

    • Atouts :
        • Non traumatisants : idéaux pour les articulations et recommandés pour les personnes âgées ou en rééducation.

        • Bienfaits : renforcement musculaire global, amélioration de la respiration et relaxation.

6.4. Sports de cycle (vélo, VTT, spinning)

    • Popularité : Ces sports sont très appréciés pour leur polyvalence, qu’ils soient pratiqués en extérieur ou en salle.

    • Atouts :
        • Activité sociale : souvent pratiqués en groupe ou en famille.

        • Bienfaits : développement de l’endurance, travail sur les jambes et amélioration du système cardiovasculaire.


Pourquoi ces sports dominent-ils ?

    • Accessibilité :
        • Peu ou pas de frais liés à l’équipement (ex. : marche, course à pied).

        • Disponibilité d’infrastructures publiques ou d’espaces naturels.

    • Polyvalence :
        • Ces activités conviennent à tous les âges et niveaux.

        • Elles offrent une grande souplesse en termes de lieux et d’horaires.

    • Conscience des bienfaits de la santé :
        • Les Français sont de plus en plus sensibilisés à l’importance d’un mode de vie actif.

        • Ces sports permettent d’entretenir la santé sans contrainte importante.

 

7.Motivations et freins à la pratique sportive

Qu’est-ce qui motive les gens à faire du sport ?
Les principales motivations incluent le maintien de la santé, la détente et le plaisir. À l’inverse, les freins peuvent être le manque de temps, les contraintes financières ou un manque de motivation. Encourager la pratique sportive nécessite une approche adaptée aux besoins et contraintes de chacun, avec un accent sur le bien-être et la santé plutôt que sur la compétition.

Freins à la pratique sportive

1-Contraintes personnelles :

    • Manque de temps : emploi du temps chargé, priorités familiales ou professionnelles.

    • Fatigue physique ou mentale : manque d’énergie après une longue journée.

2-Contraintes financières :

    • Coût élevé des équipements, abonnements, ou des installations sportives.

    • Perception que certains sports sont réservés à une élite financière.

3-Manque de motivation :

    • Absence d’objectifs clairs ou d’intérêt pour une activité en particulier.

    • Découragement dû à une progression lente ou à un manque de résultats visibles.

4-Barrières psychologiques ou sociales :

    • Sentiment d’incompétence ou de gêne à cause d’un manque de compétence ou de forme.

    • Pression sociale ou peur du jugement des autres.

    • Préférences pour des activités solitaires ou sédentaires.

5-Contraintes physiques ou médicales :

    • Problèmes de santé ou blessures limitant les capacités physiques

    • Douleurs ou inconfort lors de la pratique.

 

 

L’importance de l’activité physique pour la santé publique est indéniable. Les campagnes de sensibilisation doivent mettre en avant les bienfaits de l’exercice, tout en tenant compte des freins rencontrés par certaines catégories de la population. En communiquant de manière ciblée et en rendant l’accès au sport plus facile et moins coûteux, il est possible d’encourager une société plus active et en meilleure santé.

Références

  1. Organisation mondiale de la Santé (OMS). Lignes directrices sur l’activité physique et la sédentarité (2020). Disponible sur : www.who.int
  2. Eurobaromètre 2018 – L’activité physique et le sport dans l’Union européenne. Disponible sur : ec.europa.eu
  3. Ministère des Sports, France. Rapport sur les pratiques sportives en France (2018).
  4. INSEE. Statistiques sur la pratique sportive des Français.
  5. Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS). Rapports et enquêtes sur l’activité physique en France.
  6. https://injep.fr/publication/les-pratiques-sportives-en-france-en-2023/

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